Interview Sud Ouest, Juin 2005

Publié le par Emmanuelle

Marc Levy, propos recueuillis par Tiphaine Bodin.

 

SUD OUEST : Depuis la sortie de votre cinquième roman « Vous Revoir » le 13 juin denier, vous êtes très sollicité par les médias, les libraires. Comment vivez-vous cette tournée promotionnelle ?
Marc LEVY : Je n'aime pas trop parler de « promotion », je soutiens mon livre, c'est tout. Et puis j'aime venir à la rencontre de mes lecteurs. C'est pour moi un moment privilégié.

S. O. : Êtes-vous déjà venu à Bordeaux pour une séance de dédicaces ?
M.L. : Non, c'est la première fois. En revanche je suis déjà venu à Bordeaux.

S. O. : Et êtes-vous amateur de vin de Bordeaux ?
M.L. : Oui, pour tout vous dire mon vin préféré est un Pomerol.

S. O. : Revenons-en à votre roman. « Vous Revoir » est en tête des ventes trois semaines seulement après sa sortie. Vous attendiez-vous à un succès aussi fulgurant ?
M.L. : Non, absolument pas. Je suis toujours inquiet avant la sortie d'un livre.

S. O. : Qu'est-ce qui vous a poussé à écrire la suite de « Et si c'était vrai » ? Est-ce le succès de ce premier roman ?
M.L. : J'en avais tout simplement très envie. Je souhaitais surtout retrouver mes personnages, Arthur et Lauren. En fait en écrivant « La Prochaine fois » je faisais très attention à ce que Clara et Jonathan ne ressemblent pas à Lauren et Arthur mais au fond je voulais faire revivre ces derniers.Et je souhaitais avant tout que trois conditions soit réunies. Il fallait que l'on puisse lire « Vous Revoir » sans avoir lu « Et si c'était vrai », que cette suite ait un lien logique avec le premier roman et enfin que les lecteurs aient la possibilité de lire les deux romans dans n'importe quel ordre. Certains diront que j'ai écrit « Vous Revoir » pour coïncider avec la sortie de « Et si c'était vrai » au cinéma mais ce n'est pas le cas. Justement que pensez-vous de l'adaptation cinématographique de votre premier roman « Et si c'était vrai » ? Je ne l'ai pas encore vu, je dois attendre le 12 juillet. En revanche j'ai assisté au tournage.

S. O. : Quel a été votre rôle dans cette adaptation ?
M.L. : Aucun. Je n'ai rien fait, j'ai simplement eu un droit de regard sur le scénario. Je l'ai donc lu et l'ai trouvé très drôle. Le film raconte toute l'histoire mais ne reprend qu'une partie du livre.

S. O. : Et que pensez-vous du choix des acteurs, Reese Witherspoon (« Freeway », « La Revanche d'une blonde ») et Mark Ruffalo (« Eternal Sunshine of the spotless mind ») ?
M.L. : Je n'avais pas imaginé Lauren, comme cela. En revanche Mark lui ressemble plus. J'ai surtout été conquis par le duo que forment les deux acteurs, le couple fonctionne très bien.

S. O. : Aimeriez- vous voir d'autres de vos romans adaptés à l'écran ?
M.L. : Oui, j'en serais ravi. Je verrais bien « La Prochaine fois » adapté à l'écran.

S. O. : Vous avez vous même écrit plusieurs scénarios et même réalisé un court-métrage en 2003, envisagez-vous tourner un long métrage ?
M.L. : Oui, très bientôt en fait. J'ai co-écrit le scénario d'une comédie romantique avec mon meilleur ami Philippe Guez. Le film aura pour titre « Mes amis, mes amours », je dois le réaliser et Dominique Farrugia le produire. Si tout se passe bien nous devrions débuter le tournage en janvier 2006.

S. O. : Vous avez également écrit des chansons pour Grégory Lemarchal et Jenifer ?
M.L. : Oui, c'est un exercice assez difficile car il faut raconter une histoire en très peu de mots. Que ce soit le cinéma, l'écriture de roman ou de chanson, c'est la même chose. Seul le support diffère.

S. O. : Vous avez aussi exercé différentes professions avant de vous consacrer à l'écriture, n'avez-vous pas éprouvé le besoin d'écrire avant 1999 ?
M.L. : Honnêtement pas vraiment. En fait tout vient du conte que je racontais à mon fils. Chaque soir j'inventais une suite à ce conte. Je prenais beaucoup de notes pour ne pas me répéter, je cherchais de nouvelles idées. Et lorsqu'il a eu 9 ans, il en a eu marre. Quant à moi ça me manquait énormément, du coup j'ai commencé à lui écrire une histoire qu'il pourrait lire lorsqu'il serait un homme.

S. O. : Pour lui laisser un message ?
M.L. : Non, je n'aime pas du tout les leçons de morale. Je voulais simplement lui raconter une histoire, créer des personnages qui lui donnent « envie de ». Lorsque j'avais son âge, certains personnages de livres ou de films m'ont fait adhérer à leurs valeurs, agir comme eux. C'est un peu la même chose que lorsque l'on écrit un conte pour enfants ; on transmet des valeurs par le biais de personnages.

S. O. : Et que pensez-vous transmettre à vos lecteurs en général ?
M.L. : J'espère au moins leur donner du plaisir à lire, leur transmettre l'envie d'aimer, de rire. Sinon, je préfère leur laisser la liberté de puiser ce qu'ils veulent dans mes livres.

S. O. : Vous avez dit que vous distilliez vos pensées dans la bouche de vos personnages. Êtes-vous à l'image de vos personnages ?
M.L. : Il faudrait demander à des gens qui me connaissent, je ne sais pas bien parler de moi-même. En tout cas j'ai leurs défauts. Les qualités, je ne sais pas.

S. O. : Il y a une part de vécu dans vos romans, n'est-ce pas ? L'architecture, le secourisme, la Californie, Londres, la médecine.
Oui, mais ce sont uniquement quelques touches de mon existence, rien de plus.

S. O. : Avez-vous un autre roman en préparation ?
M.L. : Celui-ci vient juste de sortir, laissez moi un peu de temps. On verra l'année prochaine.

source : http://www.sudouest.com

photo : Tiphaine Bodin

Publié dans Interviews

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S
Franchement j'ai lu les dix premières pages de ah si c'était vrai et j'ai trouvé ca à chier, mais ca reste un avi personel!
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